Marche des Trans , intersexué.e.s, et de celles et ceux qui les soutiennent MINISTERE DE LA SANTE!
QUE FAIS TU POUR LES TRANS' ET LES INTERSEXUE-ES?
Pour sa 13ème marche qui aura lieu le samedi 10 octobre 2009 à 14h au départ du métro Jourdain, l Existrans interpelle le Ministère de la Santé. Dans un contexte politique de réforme, les associations LGBT s inquiètent quant à la continuité de la prise en charge et la considération des personnes Trans et intersexué.e.s. Mme Bachelot-Narquin, Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des sports, a annoncé le 16 mai 2009 la « déclassification de la transsexualité des affections psychiatriques de longue durée ». Nous saluons cette initiative symbolique mais nous continuons de revendiquer la dépsychiatrisation totale et effective de la transidentité à savoir l'absence du recours obligatoire au psychiatre pour démarrer une transition. Néanmoins, cela ne doit pas être synonyme d un arrêt des remboursements pour les personnes Trans etintersexué.e.s.
Dans le projet de rapport du 3 avril 2009, la Haute Autorité de Santé propose une structure d offre de soins qui préconise le « recueil des données en vue dela tenue d un registre national ». Cette pratique évolue vers une logique de fichage qui nous est intolérable. Dans ce même projet de rapport, la HAS propose des équipes de référence multidisciplinaires ainsi qu un réseau de soins national. Nous nous inquiétons fortement de la mise en place d une telle structure et du pouvoir laissé aux psychiatres dans l admission des personnesTrans et intersexué.e.s dans un protocole de soin qui va à l'encontre de l'article R4127-6 du code de la santé publique qui garantit à chacunE le libre choix du médecin. Nous demandons à ce que le rapport entre le médecin et l'usagerE de soin change, afin que l'usagerE de soin soit acteur.trice de son propre parcours. Nous dénonçons aussi les demandes arbitraires de triple-expertises par les tribunaux pour les changements d état-civil. Humiliantes et traumatisantes ces expertises sont souvent vécues comme des viols physiques et psychiques. Nous réclamons de la même manière l obtention simplifiée du changement d état-civil sans stérilisation forcée.
La santé des personnes Trans n'est jamais prise en compte : nous exigeons des études épidémiologiques en particulier sur la prévalence du VIH-Sida, ainsi que des campagnes de prévention ciblées.
Par ailleurs parce que beaucoup de Trans sont travailleur.se.s du sexe et que l'arsenal répressif mis en place par la Loi sur la Sécurité Intérieure remet en cause leur sécurité et leur accès à la prévention, nous exigeons l'abrogation de cette loi.
Les urgences liées aux droits des personnes Trans cette année ne doivent pas faire oublier la nécessité de faire connaître et de lutter contre les problématiques des intersexué.e.s, qui peuvent rejoindre celles des Trans mais qui peuvent aussi être spécifiques. La puissance normalisatrice des médecins sur la vie des intersexué.e.s doit être reconnue et combattue. Notamment les opérations d assignation qui sont fortement encouragées à la naissance par les médecins bien que n'étant pas nécessaires à la survie de l'enfant. Les intersexué.e.s et leurs familles doivent être déculpabilisé.e.s, par exemple par le biais d un travail d information auprès du corps médical et du grand public.
Lutter contre ces inégalités c'est également lutter contre les discriminations, la précarisation et les violences à l'encontre des personnes Trans ,intersexué.e.s et des travailleur.se.s du sexe.
Pour toutes ces raisons et pour interpeller directement le Ministère de la Santé, les personnes Trans , intersexué.e.s et celles et ceux qui les soutiennent vous invitent à les rejoindre pour la marche de l'Existrans qui auralieu à Paris, le 10 octobre 2009 à 14 h.
Nous exigeons :
Dans le projet de rapport du 3 avril 2009, la Haute Autorité de Santé propose une structure d offre de soins qui préconise le « recueil des données en vue dela tenue d un registre national ». Cette pratique évolue vers une logique de fichage qui nous est intolérable. Dans ce même projet de rapport, la HAS propose des équipes de référence multidisciplinaires ainsi qu un réseau de soins national. Nous nous inquiétons fortement de la mise en place d une telle structure et du pouvoir laissé aux psychiatres dans l admission des personnesTrans et intersexué.e.s dans un protocole de soin qui va à l'encontre de l'article R4127-6 du code de la santé publique qui garantit à chacunE le libre choix du médecin. Nous demandons à ce que le rapport entre le médecin et l'usagerE de soin change, afin que l'usagerE de soin soit acteur.trice de son propre parcours. Nous dénonçons aussi les demandes arbitraires de triple-expertises par les tribunaux pour les changements d état-civil. Humiliantes et traumatisantes ces expertises sont souvent vécues comme des viols physiques et psychiques. Nous réclamons de la même manière l obtention simplifiée du changement d état-civil sans stérilisation forcée.
La santé des personnes Trans n'est jamais prise en compte : nous exigeons des études épidémiologiques en particulier sur la prévalence du VIH-Sida, ainsi que des campagnes de prévention ciblées.
Par ailleurs parce que beaucoup de Trans sont travailleur.se.s du sexe et que l'arsenal répressif mis en place par la Loi sur la Sécurité Intérieure remet en cause leur sécurité et leur accès à la prévention, nous exigeons l'abrogation de cette loi.
Les urgences liées aux droits des personnes Trans cette année ne doivent pas faire oublier la nécessité de faire connaître et de lutter contre les problématiques des intersexué.e.s, qui peuvent rejoindre celles des Trans mais qui peuvent aussi être spécifiques. La puissance normalisatrice des médecins sur la vie des intersexué.e.s doit être reconnue et combattue. Notamment les opérations d assignation qui sont fortement encouragées à la naissance par les médecins bien que n'étant pas nécessaires à la survie de l'enfant. Les intersexué.e.s et leurs familles doivent être déculpabilisé.e.s, par exemple par le biais d un travail d information auprès du corps médical et du grand public.
Lutter contre ces inégalités c'est également lutter contre les discriminations, la précarisation et les violences à l'encontre des personnes Trans ,intersexué.e.s et des travailleur.se.s du sexe.
Pour toutes ces raisons et pour interpeller directement le Ministère de la Santé, les personnes Trans , intersexué.e.s et celles et ceux qui les soutiennent vous invitent à les rejoindre pour la marche de l'Existrans qui auralieu à Paris, le 10 octobre 2009 à 14 h.
Nous exigeons :
- La dépathologisation de la transidentité et son retrait des listesinternationales de maladies mentales (DSM IV et CIM 10) ;
- La dépsychiatrisation effective de la transidentité parce qu il est intolérable que les différentes étapes de la transition restent soumises au bon vouloir des psychiatres ;
- La reconnaissance de la transphobie comme discrimination au même titre que le racisme ou l homophobie, et par conséquent, la prise en compte de la transphobie par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l égalité(HALDE) ;
- Un réel échange entre la HAS, le Ministère de la Santé, les personnes trans et les associations qui les représentent, pour que les trans, qui sont les premierEs concernéEs, soient enfin acteursRICES dans la révision du rapport sur la prise en charge de la transidentité en France ;
- La suppression du recours aux expertises médicales, humiliantes et souvent vécues comme des viols, et ce y compris pour les personnes ayant été opérées à l étranger ;
- La dissolution complète des équipes dites « officielles » ;
- Le respect de l article R4127-6 du code de Sécurité Sociale qui garantit àchacunE le libre choix de son médecin ;
- Le remboursement à 100% des frais médicaux de transition sans condition, y compris pour les opérations effectuées à l étranger,
- L arrêt des opérations sur les enfants dont la vie n est pas en danger et des traitements de normalisation prescrits sans le consentement éclairé de l'enfantet/ou de l'adulte intersexué,
- Un changement du rapport médecin/patient ;
- Une formation des médecins, notamment des chirurgiens, aux opérations chirurgicales que peuvent désirer les trans,
- Une formation du personnel soignant, notamment du personnel d accueil dans les hôpitaux, aux questions de transidentité, et cela en partenariat avec despersonnes trans,
- Des études épidémiologiques sur la santé des personnes Trans, et en particulier sur la prévalence du VIH-Sida,
- Des campagnes de prévention contre les IST en direction des personnes trans.